Colloque international sur le père Serge Boulgakov à l’université de Fribourg (Suisse), 2-4 septembre 2021

Du 2 au 4 septembre 2021 s’est déroulé à la Faculté de théologie de l’université de Fribourg (Suisse) un grand colloque international intitulé « Construire la maison de la Sagesse : Serge Boulgakov, 150e anniversaire de sa naissance », organisé conjointement par le Centre d’études Serge Boulgakov (Université de Fribourg), le Centre d’études chrétiennes orthodoxes de l’Université Fordham (New York, USA) et l’Académie d’études théologiques de Volos (Grèce), et placé sous le patronage de Rowan Williams, ancien archevêque de Canterbury (2002–2012). Le doyen de l’Institut Saint-Serge (Paris), Michel Stavrou, était invité à participer à cette rencontre.

Organisé en présentiel et diffusé en vidéoconférence pour des raisons sanitaires, ce colloque consacré à l’œuvre du père Serge Boulgakov (1871-1944) a rassemblé 35 conférenciers, spécialistes et jeunes chercheurs, issus d’une dizaine de pays (notamment États-Unis, France, Royaume Uni, Italie, Suisse, Russie, Roumanie, Grèce). Le colloque a mis en évidence la capacité de Boulgakov à relever les défis du monde moderne et à jeter des ponts entre l’Orient et l’Occident chrétien. Les conférenciers se sont efforcés de corréler la pensée de Boulgakov avec les problèmes actuels non seulement théologiques et philosophiques, mais aussi politiques, sociaux et économiques. Le colloque, qui a permis aux chercheurs de diverses disciplines théologiques et de différentes traditions ecclésiales de s’entretenir avec des spécialistes reconnus de Boulgakov, était structuré en 12 exposés académiques et 6 tables rondes ayant pour thèmes : 1) Religion, politique et économie, 2) Anthropologie et spiritualité, 3) Au-delà de l’idéalisme et du romantisme, 4) Divino-humanité, 5) Ontologie, 6) L’Église. Après avoir modéré la 6e table ronde consacrée à l’Église, Michel Stavrou, lors du « Bilan final », a souligné la réception « complexe et paradoxale » de la figure du père Serge Boulgakov à l’Institut Saint-Serge dont il fut le premier doyen en 1925. La stature spirituelle et prophétique, la créativité théologique et l’engagement œcuménique du père Serge sont amplement reconnus, mais son système sophiologique n’a pas eu de postérité, l’enseignement de Saint-Serge s’étant inscrit résolument dans le sillage de la synthèse néo-patristique prônée par Georges Florovsky et Vladimir Lossky. Toutefois la manière dont Boulgakov dialoguait avec le monde contemporain et les autres traditions chrétiennes et religions demeure toujours inspirante et exemplaire pour les théologiens orthodoxes aujourd’hui.
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